Gustave Courbet - Le peintre du réel

 

Mais si Gustave Courbet reste enraciné dans sa région de naissance d’où il puise la vitalité et le naturel qui le caractérise, il est néanmoins attiré par Paris et sa lumière où il fera ses coups d’éclat. Il y fait d’ailleurs scandale avec le célèbre tableau « Un enterrement à Ornans », qui a pour sujet des funérailles dans sa ville natale et qui apparaît rétrospectivement comme le manifeste d’un art nouveau.

A Paris, Courbet mène quelque temps la vie de bohème et fait la connaissance de Baudelaire et de Champfleury qui sera son premier critique et défenseur. C’est aussi à Paris que Courbet s’engage dans la vie politique pendant l’épisode de la Commune. Son implication dans La Commune lui vaut une peine de prison de six mois ce dont témoignent deux tableaux présentés dans l’exposition : « Portrait de l’artiste à Sainte-Pélagie » et « Fleurs »

La Commune abattra La Colonne Vendôme, évocation des guerres napoléoniennes. Courbet avait proposé simplement de la déplacer, mais il se sentira responsable et proposera de la rembourser.
Cette parole malheureuse sera reprise contre lui et le conduira à la ruine et à l’exil en Suisse. De cette époque datent les tableaux « Château de Chillon », « Bord du lac Léman ».

Le paysage occupe une place majeure dans la production du peintre, environ deux tiers de ses tableaux y sont consacrés.
« son grand apport , c'est l'entrée lyrique de la nature, de l'odeur des feuilles mouillées, des parois moussues de la forêt … Il a peint la neige comme personne » disait Paul Cézanne.

Dans l’exposition proposée, des tableaux comme « Le miroir d’Ornans », « Le Gour de Conche » ou encore « Paysage de neige » nous font découvrir une vision intime de sa région natale.
Un autre thème abordé dans l’exposition est la chasse à travers des tableaux comme : « Chasseurs dans la neige », « L’Hallali du cerf » « Le chasseur allemand »

Enfin l’autoportrait, genre dans lequel Gustave Courbet excelle, sera présenté aussi bien dans l’exposition : « Autoportrait », « Portrait de l’artiste à Sainte-Pélagie », que dans le diaporama : « L’Homme à la pipe »